Guide des formations spécialisées
Métiers de la culture et de la communication

Diplôme National d’Expression Plastique, option Art mention Conservation-restauration des biens culturels spécialité Œuvres sculptées

Tours (37)

Le concours d'entrée en Conservation-restauration des biens culturels (CRBC) comportera une admissibilité axée sur l'examen du dossier Parcoursup et une épreuve d'admission portant sur une épreuve pratique, une épreuve théorique et un entretien avec le jury.

CONCOURS D'ENTREE EN PREMIERE ANNEE, 2021

Admissibilité (examen du dossier Parcoursup)
La commission d'examen des vœux se basera sur l'analyse du dossier Parcoursup par le jury composé de professeur·e·s du cursus CRBC désignés par la directrice de l'établissement. Outre les résultats, le jury sera particulièrement sensible à la description des stages et des expériences professionnelles dans l'espace "activités et centres d'intérêts" ainsi qu'à la manière dont les candidat.e.s décriront leurs motivations à intégrer la formation dans l'espace "projet de formation motivé".

Admission (en distanciel)
L'épreuve d'admission portera sur un entretien oral en visioconférence avec le jury qui analysera le dossier Parcoursup de chaque candidat·e et évaluera ses connaissances théoriques, sa motivation à intégrer la formation.

LES CONDITIONS D’ADMISSION

Les candidat·es doivent avoir au minimum 18 ans dans l’année ou présenter une autorisation parentale.

Est autorisé à s’inscrire au concours :
le ou la candidat.e, titulaire d'un baccalauréat toutes options (ou son équivalent étranger) ;
le ou la candidat.e, élève en classe de terminale ; en cas de réussite au concours, son inscription en année 1 à TALM est subordonnée à l'obtention du baccalauréat.

PARCOURSUP

Tou·tes les candidat·es – élèves en classe de terminale et et bacheliers, bachelières – sont invité·es à effectuer leur inscription au concours via Parcoursup.

DEROGATION

Les candidat·es non titulaires du baccalauréat et âgé·es de plus de 18 ans peuvent être admissibles au concours d’entrée Conservation-restauration des biens culturels spécialité Œuvres sculptées sous couvert de l’accord de la commission de dérogation.

Pour prétendre à une dérogation pour les non titulaires du baccalauréat, le ou la candidat.e devra montrer un goût prononcé pour le domaine artistique. Il·elle devra ainsi adresser par mail :
un curriculum vitae ;
une lettre de motivation ;
un dossier de travaux iconographiques.

Septembre

3 ans

Inscription au concours : 50 €
Etudiants non boursiers : 500 €
Etudiants boursiers : 230 € à 353 €

L’ensemble des enseignements a pour objet de préparer les élèves à la pratique effective des traitements de conservation et de restauration selon les critères déontologiques définis par les instances professionnelles.

Les œuvres sont choisies de manière à présenter un large éventail de difficultés, tant en ce qui concerne leurs matériaux constitutifs, que la variété des problèmes à résoudre, qu’il s’agisse des supports ou des couches picturales.

L'ÉCOLE PROPOSE
D’une part des cours destinés à l’acquisition des connaissances théoriques et scientifiques, d’autre part un enseignement axé fondamentalement sur la pratique.
Des conférences, des interventions confiées à des professionnels extérieurs complètent ces cours.

Les élèves bénéficient d’un encadrement permanent. Des stages ou des chantiers sont proposés en complément des travaux d’atelier et permettent ainsi une mise à l’épreuve des compétences acquises et un apprentissage des situations de travail réelles et des contraintes qu’elles entraînent.

1. Des cours théoriques d’ordre général
> Chimie et physique générale : acquisition des bases nécessaires à la compréhension des cours appliqués.
> Histoire de l’art et culture générale : acquisition des données historiques, art contemporain, études bibliographiques, langue vivante, initiation à la recherche documentaire, initiation aux logiciels de traitement de texte et de l’image.
> Histoire de la restauration : approche chronologique, étude de textes fondamentaux.

2. Des cours théoriques appliqués
> Histoire des techniques : techniques de mise en œuvre (bois, pierre, marbre, terre crue, terre cuite, plâtre, os, ivoire, constituants des couches picturales)
> Etude des matériaux : structures et propriétés, mécanismes d’altération.
> Méthodologie et principes de mise en œuvre des traitements de conservation et de restauration* : mise en forme des dossiers documentaires, définition des interventions : fixage, nettoyage, consolidation, collage, retouche, etc. sélection des impératifs techniques en fonction des œuvres et des critères déontologiques, initiation aux problèmes de conservation préventive, de présentation et de protection des œuvres.
*Ce cours inclut les données sur les solvants et adhésifs, leur nature, leurs propriétés, mécanismes d’action, et les méthodes de mise en œuvre.
> Méthodes d’analyse : principes de fonctionnement et interprétation des résultats.

3. Des enseignements pratiques
> Enseignement artistique : dessin et modelage , acquisition d’une sensibilité spécifique à la perception des volumes sculptés.
> Sculpture, acquisition d’une habileté manuelle et de la maîtrise de divers outillages et matériaux afin d’obtenir la sûreté du geste requise lors de l’exécution du travail, taille directe, technique de mise aux points d’après modèle vivant.
>Techniques annexes :
- Moulage
- Techniques traditionnelles : creux perdus, moules à pièces, ou des procédés récents : élastomère, tirages à l’identique
- Techniques anciennes de polychromie mise en œuvre du cours théorique d’histoire des techniques à travers un processus de copie.
> Examen des œuvres
- examen des œuvres à l’œil nu,
- loupe binoculaire,
- prélèvement d’échantillons,
- pratique de tests d’atelier,
- cours de photographie,
- pratique régulière de la prise de vues,
- élaboration des dossiers
> Traitements de conservation et de restauration : la pratique de ces traitements commence dès la première année du cursus. Elle se déroule dans les ateliers de l’école et recouvre l’ensemble des interventions rencontrées dans l’exercice professionnel : stratigraphie, dégagement, nettoyage, consolidation, collage, problèmes structuraux, retouches, présentation des œuvres. Ces interventions, prudentes, toujours justifiées et contrôlées de façon scientifique, sont systématiquement soumises pour approbation au conservateur responsable.

Le cursus se développe en présence d'œuvres appartenant à des collections publiques et privées. Le domaine de compétence porte sur des œuvres monumentales ou mobilières en pierre, plâtre, terre cuite, bois, et couches picturales. Les professeur·es garantissent la valeur des observations, des diagnostics, et la qualité des interventions pratiquées avec l'accord des conservateurs ou des propriétaires.

À l'issue de l'année 5, l'élève présente un mémoire de fin d'études portant sur une restauration complète prenant en compte les aspects historiques, artistiques, scientifiques et techniques de l'œuvre. Cette recherche est soutenue publiquement devant un jury indépendant, composé de conservateurs, de professionnels et de personnalités représentatives. Les lauréats obtiennent le Diplôme d'études supérieures en conservation restauration des œuvres sculptées. Le diplôme ne peut être présenté qu'une fois.

Le diplôme national d’art conférant grade de licence délivré à l’issue de l’année 3 ne permet pas d’intervenir sur les collections des musées de France, l’élève doit donc poursuivre son cursus pendant deux années afin d’obtenir le diplôme national supérieur d’expression plastique, mention Conservation-restauration des biens culturels : seul.e.s les titulaires d’un diplôme de niveau I (master) sont habilité.e.s à effectuer les actes de conservation-restauration sur les biens
historiques et contemporains inscrits à l’inventaire des collections publiques des musées de France, selon des critères déontologiques précis définis par les instances professionnelles nationales et internationales.

Le.la conservateur-restaurateur, professionnel.le hautement qualifié.e, peut exercer en tant que travailleur.euse indépendant.e, salarié.e ou fonctionnaire. La clientèle peut être publique (collectivités territoriales, établissements publics, services décentralisés ou déconcentrés de l’État) comme privée (particulier.ère.s, galeries,
marchand.e.s, antiquaires, salles de vente).

Une grande partie des interventions sont réalisées in situ (musées, monuments historiques, etc.).

Le.la restaurateur peut être amené.e à se déplacer sur l’ensemble du territoire. Une part des débouchés se situe également à l’étranger, notamment dans le cadre de missions de coopération ou de contrats dans les institutions.

6 élèves par année maximum

Musée du Louvre, Paris
Musée national d’art moderne G. Pompidou
Musée Rodin, Paris
Commune de Noizay
Conservatoire national des arts et métiers CNAM, Paris
CAPC musée d’art contemporain de Bordeaux
Musée d’histoire naturelle, Angers
Musée Dobrée, Nantes